vendredi 8 août 2008

Ecolos, têtes de veaux

De nos jours, il est plus que de bon ton d’être « écolo » - ou du moins de le faire croire. C’est la nouvelle marotte de ce siècle. Adieu les consommations à outrance de « biens énergétiques » (pétrole, électricité, etc…) ou « jetables », et bonjour « tri sélectif », « recyclage » et « développement durable ».
Cette mutation s’est fait extrêmement vite. Rappelez-vous il y’a 20 ans. Tous ceux qui parlaient de limiter les consommations en carburant ou qui militait pour le développement des éoliennes étaient pris pour de doux dingues (ou de fou dangereux dans le pire des cas). Ce soudain changement de mentalité est dû, à mon sens, à la raison même qui faisait passer ces visionnaires pour des fous avec leurs prédications fantaisistes, à savoir, l’économie.
En effet, jusqu’au premier choc pétrolier, toute la partie occidentale du monde ne pensait qu’à consommer, consommer et encore consommer. Les prix étaient au plus bas, alors pourquoi ne pas en profiter ? Ils avaient raisons. Nous aussi, si nous avions été dans cette position, nous aurions sans doute suivit le même raisonnement pervers : « Tant qu’il y a, on prend ».
Seulement ce monde merveilleux n’allait pas durer longtemps. Le rêve éveillé allait bien vite se transformer en cauchemar, avec son lot de déceptions. Puis Tchernobyl arriva accompagné de son nuage. Mais, soucieux de ne pas enfreindre les règles élémentaires niveau frontalier, il voyagea, passeport à la main, attendant sagement de se voir délivrer un visa avant de rentrer dans un pays. Par chance, les fonctionnaires du consulat de France étaient débordés ce jour-là (ils fêtaient le départ à la retraite du chef…) et le dossier de ce cher nuage venu de l’Est allait rester enfouit dans les piles de dossiers pendant quelques mois. En tout cas, si les nuages connaissent des frontières, la connerie humaine est, elle, vraiment sans limite.
Toujours est-il qu’après avoir joué la carte du tout nucléaire, l’état français devait revoir sa stratégie. Mais ruiner tout un programme de plusieurs milliards de francs, avec tous les emplois et tous les contrats qui en découlaient n’étaient pas vraiment envisageables. Surtout que la demande énergétique ne cessait de croître. Le solaire et l’éolien étant jugé trop peu sûr (il est difficile d’avoir une production constante) et surtout peu rentable, et comme le charbon commençait à avoir une image trop négative dans l’opinion publique (« c’est trop polluant »), les conclusions étaient donc unanimes : on garde le nucléaire comme élément principal de notre production énergétique.
A partir du premier choc pétrolier, on commença à évoquer l’épuisement des réserves de pétrole. La solution de bon sens aurait été de songer à réduire notre consommation de carburant, d’inciter les constructeurs automobiles à produire des véhicules moins gourmands et pourquoi pas, réfléchir à de nouveaux type de moteur. Mais non, au lieu de cela, les politiques laissèrent faire. Ils baissèrent les taxes sur les carburants, instaurèrent la TIPP flottante, « pour ne pas pénalisé les ménages aux revenus modestes ». Attentions louables, si elles n’étaient pas juste des meurettes d’urgence à très court terme à but purement électoral. C’est comme si lorsque vous avez une dent pourrit qui vous ferait grandement souffrir, on vous donnait simplement des tonnes d’analgésique plutôt que de vous l’arracher. On ne s’attaquait pas aux raisons du problème, on cherchait juste à en atténuer les effets.
Or, c’est à cause de ce manque de courage et de volonté (politique) que les mentalités ont eu tant de mal à changer. Ou en tout cas, qu’elles ont mis aussi longtemps à le faire.
Dès lors on a vu fleurir des dizaines d’ONG écologistes, et autres prédicateurs soucieux de la chlorophylle. Ce début de 3ème millénaire, loin du rêve utopiste qu’on se faisait des années 2000 dans les 50’s, allait être placé sous le signe du respect de l’environnement.
Des ONG tel que Greenpeace commencèrent à devenir de véritables acteurs sur la sensibilisation de l’opinion publique sur les questions environnementales, à force de campagnes de pub choque et d’actions commando.






Ici la dernière campagne en faveur de la protection de la forêt (source: Greenpeace)


Mais il n’y a pas que les grosses ONG comme Greenpeace ou le WWF. Il existe aussi tout un tas de petits collectifs plus ou moins pro, plus ou moins sérieux, qui œuvrent dans le domaine de l’écologie et qui utilise soit la pub, soit les actions commando.
Je vais vous en présenter deux, parmi tant d’autre.
La première est un collectif anti néon. Si si ça existe. Pour plus d’info vous n’avez qu’à regarder la vidéo.







La 2ème n’est pas à proprement parler une organisation écolo, mais l’idée pour convaincre les plus récalcitrants à réduire leur consommation d’électricité est, je trouve, plutôt efficace. Bon, des vidéos virales reprenant le principe de jeunes gens lançant divers objets dans la rue de manière surréaliste sont désormais légions (cf Max Havelaar ou Nike pour ne citer qu'eux) mais là, c’est pour la bonne cause, alors…



(source Ipub)

1 commentaire:

Anonyme a dit…

MMM j'ai apprécié, proche de l'extase intellectuel ^^
Mais bien sur j'ai des trucs à contester :D
1: Tu oublie les lobby des sociétés pétrolières et c'est a mon avis extrêmement important si on veux comprendre les choix des "dirigeants" ( entre " car je ne suis pas tout à fait d'accord pour dire que les politiques gouvernent, mais ça c'est un autre débat...)
2: la drogue c'est mal ( y a un message caché si t'arrive à comprendre tu es très fort, c'est en rapport avec Greenpeace )
3: Pour le nucléaire tu aurais pu parler de la relative "indépendance" que cela offre face au pays instable du golf ( je parle dans les 70'), on se souviens bien sur de Nasser ...
Sinon c'est bien, j'ai aimé ta façon de montrer l'inutilité des politiques ^^